Les pratiques du jeu de société analysées de façon inédite avec ANPRAJEU !

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Monopoly, Trivial Pursuit, Pictionnary, UNO… si ces boîtes se trouvent dans vos armoires, vous êtes surement un adepte des jeux de société. Des jeux que l’on retrouve dans de nombreuses familles, écoles et milieux socioculturels. C’est justement à ce secteur que s’intéresse le projet de recherche intitulé « ANPRAJEU : Faire société ». Celui-ci vise à analyser les pratiques du jeu de société en animation et formation socioculturelles. Nous avons rencontré Alexis Messina, un des chercheurs afin qu’il nous en dise plus sur ANPRAJEU.

C’est à la Haute École de la Ville de Liège que nous avons rendez-vous avec Alexis Messina, maître-assistant attaché au Service de Soutien à la Recherche et aux Innovations (SSRI). Ce véritable passionné par les jeux, tant les jeux vidéo que les jeux de société, et doctorant au Liège Game Lab de l’Université de Liège, travaille sur ANPRAJEU. Un projet de recherche accompagné par SynHERA et mené conjointement par la HEL et par la Haute École Bruxelles-Brabant.

Comme son nom l’indique « ANPRAJEU : Faire société » s’intéresse aux jeux de société. Si ce sujet a déjà été largement étudié lors de plusieurs recherches, l’intérêt, ici, est d’analyser leur utilisation mais dans le cadre d’animations et de formations socioculturelles. « Il y avait un véritable vide scientifique à ce propos en Belgique francophone. Plusieurs chercheurs ont déjà donné des définitions des jeux de société ou les ont étudiés comme dispositifs pédagogiques, dans les écoles notamment. Ici, l’objectif est d’analyser la manière dont ils permettent et développent l’apprentissage de manière non-formelle », nous explique Alexis Messina. Une recherche inédite, donc, qui a d’ailleurs été sélectionnée dans le cadre du FRHE 2021.

Concrètement, avec ANPRAJEU, ces chercheurs vont interroger une série de personnes actives dans ce domaine. « Nous sommes en train de constituer les échantillons. Un dans les provinces de Liège-Luxembourg pour la HEL et l’autre au sein de la province du Brabant wallon et de la région bruxelloise pour la HE2B ». Pour ce faire, ces scientifiques ont collaboré avec des associations, comme C-page à Liège, qui leur ont donné accès à leur carnet d’adresses afin de prendre contacts avec différentes ASBL, ONG, maisons de jeunes…  

Une fois ces échantillons constitués, place aux entretiens semi-directifs. Des entretiens qui leur permettront d’analyser toutes les pratiques qui tournent autour du jeu de société. Par exemple : quels sont les jeux utilisés, pour quelle animation ou formation, quels sont leurs avantages, leurs inconvénients, à quoi ils servent, peuvent-ils développer de nouvelles connaissances, etc. « Nous espérons obtenir les premiers résultats d’ici trois mois », poursuit Alexis Messina. La seconde étape consistera, elle, à analyser et modéliser les différentes réponses. « Ce modèle va servir aux autres chercheurs qui souhaitent étudier ce sujet. Il pourra également être utile pour accompagner les acteurs de terrain qui travaillent avec ces jeux de société ». 

Le projet, officiellement lancé en avril 2021, devrait durer un an. Notons que six chercheurs travaillent sur ANPRAJEU : Bruno Dupont, Jérôme Foguenne, Véronique Dortu et Alexis Messina pour la HEL, Virginie Tacq et Jean-Emmanuel Barbier pour la HE2B.       

 
 


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