Un visage derrière la recherche avec Jean-Christophe Servotte

Odoo • Image et Texte

Chercheur à la HENALLUX, Jean-Christophe Servotte est spécialisé dans les sciences paramédicales, et dans le domaine de la simulation, plus spécifiquement.

Découvrez l'interview de ce scientifique passionné dans notre rubrique "Un visage derrière la recherche". 

Pouvez-vous résumer votre parcours de recherche ? 

"J’ai eu ma première expérience de chercheur à la fin de mes études d’infirmier avec mon TFE. Ce dernier portait sur les relations qui sous-tendaient l’hospitalisation des enfants souffrant de maladies respiratoires chroniques. Dans les années 2010, j’ai réalisé mon master et je me suis replongé dans la recherche avec mon mémoire, puis avec ma thèse de doctorat quelques années plus tard. Ensuite, j’ai eu la chance d’être engagé à la HENALLUX pour gérer des projets de recherche dans le domaine de la santé. Et dernièrement, ma carrière de scientifique a pris un nouvel essor puisque j’ai l’opportunité de développer une vraie équipe de recherche autour de moi. Cela signifie que je dois désormais superviser des chercheurs et coordonner leur travail".

Quels sont vos domaines d’expertises ?

"La simulation et les impacts de celle-ci sur les apprentissages dans le paramédical. Ce domaine de recherche vise à analyser les apports de l’utilisation de la simulation sur les connaissances et compétences des apprenants. Toujours dans le paramédical, mon second domaine de prédilection consiste à étudier le processus d’immersion pour les professionnels de la santé au cours de leur apprentissage. Pour cette immersion, nous utilisons de la réalité virtuelle. Nous cherchons, notamment, comment améliorer le design, la conception pédagogique de la plateforme, etc, et ce afin que notre public cible se sente réellement impliqué et immergé dans cette réalité virtuelle". 

Qu’est-ce qui vous séduit dans la recherche appliquée ?

"Son côté concret, avec des résultats tangibles tant sur le court que le long terme. En effet, lorsqu’on a réussi à développer un produit, un service qui fonctionne, on peut rapidement constater ses effets, et ceux-ci peuvent perdurer dans le temps. 

Ce que j’apprécie aussi particulièrement dans la recherche appliquée, c’est son aspect interdisciplinaire. Par exemple, je peux travailler avec des médecins, des psychologues, des sociologues… A la HENALLUX, nous avons aussi la chance de pouvoir collaborer avec les départements techniques et de sciences sociales. Cette interdisciplinarité permet d’avoir des champs d’expertises différents, mais très complémentaires".  

Le projet de recherche dont vous êtes le plus fier ? 

"Je pourrais citer tous les projets, mais si je devais en choisir un seul, ce serait celui sur lequel je travaille actuellement. Il s’agit de SOFTMED, accompagné par SynHERA. Ce projet BioWin se réalise avec la collaboration de deux industriels et de ULiège. L’objectif est de développer une plateforme de réalité virtuelle éditable par les formateurs. Cet outil sera utilisé dans le parcours de formation des étudiants, tant en soins infirmiers qu’en médecine. Nous allons ainsi plonger ces apprenants dans de la réalité virtuelle afin qu’ils puissent développer leurs compétences non-techniques, comme la communication, la collaboration, le travail d’équipe, etc. Ce projet de recherche me permet, d’une part, de regrouper mes différentes compétences et, d’autre part, de coordonner et de superviser une équipe de recherche". 

Comment se déroulent les interactions avec SynHERA ? 

"SynHERA joue réellement un rôle primordial. Par exemple, pour SOFTMED, nous avons bénéficié d’un soutien pour l’écriture et le montage du projet, mais aussi pour les démarches juridiques. Nous allons pouvoir être accompagné par SynHERA tout au long du projet, c’est vraiment une collaboration sur le long terme.  

Pour d’autres projets, j’ai aussi travaillé sur l’aspect international grâce à votre structure. En outre, j’ai eu l’opportunité de suivre vos formations. Bref, je commence à connaître toute l’équipe ! "

Qu’est-ce qui vous donne du baume au cœur dans votre travail ? 

"Le fait de faire partie d’une équipe. Au départ, je suis infirmier aux soins intensifs, aux urgences. A cette époque, j’avais l’impression de faire partie d’une vraie famille. J’ai perdu cette cohésion en étant dans l’enseignement. Mais depuis l’obtention de financement pour engager du personnel, je suis en train de recréer une équipe avec des personnalités et des parcours différents. Pour moi, cette équipe, c’est plus que la somme des talents, c’est la multiplication de ces talents, et cela passe par une bonne intégration et une bonne communication".

Partagez sur les réseaux sociaux