Un visage derrière la recherche avec Vesna Jerkovic

Bonjour Vesna, pouvez-vous résumer votre parcours de recherche ? 

"J’ai commencé par des études en agronomie avec ensuite une spécialisation en viticulture et œnologie à Montpellier. J’avais envie de rester dans les labos, dans la recherche, j’ai donc réalisé un doctorat en brasserie. Après avoir travaillé dans le secteur du développement analytique, en entreprise, j’ai souhaité retourner dans le milieu de la recherche. D’abord à l’UCLouvain puis à la HELHa et son centre de recherche associé le CeREF Technique. Cela fait 14 ans que j’y travaille". 

Qu’est-ce qui vous a séduit dans la recherche appliquée ?

"Ce qui me plaît particulièrement dans la recherche en Haute École, c’est le lien direct avec l’entreprise, son côté concret, appliqué pour un objectif de résolution à plus court terme. J’ai toujours eu cette envie de découvrir de nouvelles choses. D’ailleurs quand j’analyse mon parcours professionnel, je remarque que je n’ai jamais vraiment quitté le monde de la recherche".

Quels sont vos domaines d’expertise ?

"J’ai commencé dans l’agroalimentaire, brasserie, arômes. Maintenant, mon domaine d’expertises s’est élargi à l’extraction de molécules à haute valeur ajoutée". 

Le projet de recherche dont vous êtes la plus fière ? 

"Nous avons obtenu un financement Win2Wal pour un projet de 2023. Il s’agit d’un projet de recherche concernant la valorisation des lies de vin à des fins cosmétiques, et donc l’extraction de molécules à haute valeur ajoutée. Nous pouvons être fiers de ce projet car c’est une reconnaissance du travail accompli. Il s’agit réellement d’une niche d’expertise que nous avons développée durant plusieurs années avec l’équipe du CeREF Technique. 

Il y a également MINOCOS qui consiste au développement d’une formulation de microbilles biodégradables et durables pour les intégrer les produits cosmétiques. Avec cette recherche, nous avons obtenu notre premier brevet". 

Comment se déroulent les interactions entre votre institution et SynHERA ? 

"Avec SynHERA, nous avons vraiment appris à nous connaître. Nous pouvons discuter sur des sujets de fond, et je remarque que nous avons réussi à construire une relation basée sur la confiance et l’échange d’idées. C’est très intéressant de travailler avec les conseillers de la structure et de cofonder de nouveaux projets".  

Qu’est-ce qui vous donne du baume au cœur dans votre travail ? 

"Ce qui me nourrit dans mon travail, c’est lorsqu’on peut tous se retrouver dans des réunions, rebondir sur les propos de chacun, échanger nos connaissances. C’est toujours très intéressant de fonctionner de cette manière. Sinon, j’ai aussi un penchant pour tous les projets de recherche avec une approche internationale".