Détecter en temps réel la pollution dans les eaux souterraines grâce à MOUV

7 septembre 2021 par
Détecter en temps réel la pollution dans les eaux souterraines grâce à MOUV
SynHERA, Déborah TOUSSAINT

L’édition 2025 d’InnoGO a rassemblé un public nombreux autour des technologies innovantes au service de la santé. Chercheur·e·s, entreprises, partenaires institutionnels… tous étaient présents pour une après-midi placée sous le signe du dialogue et des opportunités.

L’objectif de cette édition ? Explorer les solutions qui transforment les pratiques médicales et renforcer les passerelles entre le monde académique et les acteurs du terrain.

Des interventions inspirantes et ancrées dans le réel

🔹 VR SPARX – Stéphane Grade

L’histoire de VR SPARX a montré comment une idée issue de la recherche appliquée peut devenir une solution concrète, utilisée pour former les équipes à la gestion de situations d’urgence. Une intervention percutante, illustrant parfaitement la valeur du transfert d’innovation.

🔹 BioWin & NCP Brussels – Thierry Ferain et Marie-Elisabeth Colin

Leur intervention a permis de clarifier les nombreuses possibilités de financement existantes. Une ressource précieuse pour les équipes souhaitant structurer ou accélérer leurs projets.

🔹 CHC Groupe Santé – Dr Philippe Olivier

Avec un discours clair, illustré d’exemples concrets, il a montré comment la donnée redéfinit la pratique médicale : meilleure coordination, décisions plus rapides, outils plus performants. Une intervention unanimement saluée pour sa profondeur et son pragmatisme.

La richesse du réseau SynHERA à l’honneur

Les chercheur·e·s du réseau ont également présenté leurs travaux à travers une série de pitchs. De nombreuses discussions se sont poursuivies autour des stands, preuve de l’intérêt et du dynamisme de la communauté.

Pour La HEPH - Condorcet :

John Rivière (ACCrocHE)

​Anthonin Demarbaix (PulseMirror3D)

​Jean Denis Vandamme (SynDigitalPro)

Pour l'ECAM : Edouard Auvinet (CERTIF VR)

Pour la HELMo :

​ Rachel Dobbelstein & Frederic Oprenyeszk (MIBREAST)

​ Régine Merlo & Nicolas Simar (IA4EBP)

Pour la HE Vinci :  Nicolas Audag (MANIV-DIBH)

Pour la HEPL :

​ Stéphane Grade (VR SPARX)

​Isabelle Klinkenberg & Nicole Nihant (ALAFERM)

Pour la HELHa : Stéphanie Eggermont et Charlotte Allard (EKIN)
Pour la HELMo et la HEPL : Sonia E.,Marie-Hélène Straeten, Florence Quesada Calvo & Reynders Célia (VR Diagnostix)

Une édition portée par l’échange et la collaboration

Cette édition l’a confirmé : lorsque les expertises se rencontrent, les idées circulent… et se transforment en projets concrets.

Merci à toutes et tous pour votre participation.

Merci enfin à Arnaud Stiepen pour sa modération et son énergie.

📸 Revivez l’événement en images : https://lnkd.in/eayzBhyv

✨ Nous vous donnons déjà rendez-vous pour la prochaine édition d’InnoGO !

Odoo • Image et Texte

Porté par la HELMo et accompagné par SynHERA, MOUV est un projet qui vise à développer un démonstrateur de laboratoire totalement innovant. Son objectif : mesurer en temps réel les concentrations en polluants organiques dans les eaux souterraines. Au terme de cette recherche ? De nombreux bénéfices tant environnementaux que socio-économiques. Sophie Pirard et Rachel Gonzalez ont accepté de nous parler de MOUV pour le ZOOM du mois !

C’est au campus de l'Ourthe de la HELMo que nous avons rendez-vous avec Sophie Pirard, enseignante-chercheuse et Rachel Gonzalez, chercheuse au CRIG. Ces deux scientifiques collaborent sur le projet MOUV : UV sensor for continuous Monitoring of organic polluants in water. Une recherche dont elles parlent avec beaucoup d’enthousiasme, comme nous l’explique Rachel Gonzalez : « Avec MOUV, nous travaillons sur un projet avec un impact direct tant sur l’environnement que sur la société ».

En effet, MOUV est un projet qui, à terme, pourra toucher tous les foyers. Ainsi, en région wallonne, 80% de la consommation d’eau potable provient des eaux souterraines, ce qui représente environ 300 millions m3 par an. Une eau dans laquelle on peut trouver différents polluants organiques très toxiques. L’objectif du projet MOUV ? Détecter directement les plus infimes (au milliardième) polluants organiques dans cette eau en continu.  En « continu », un mot qui a toute son importance et qui donne un caractère totalement innovant à MOUV. Si actuellement, l’eau que nous utilisons fait l’objet de vérifications périodiques, cette technique s’avère coûteuse, encombrante, énergivore, avec un délai de réponse relativement long pour obtenir les résultats d’analyses. De plus, si un polluant arrive à un moment T, celui-ci pourrait passer à la trappe et ne pas être détecté. Avec MOUV, il s’agira d’un monitoring en temps réel. « Pour ce faire, nous utilisons la spectroscopie UV couplée à l’utilisation d’une fibre optique », nous indique Sophie Pirard. Elle poursuit : « Cela consiste en l’interaction entre une onde lumineuse guidée dans une fibre optique et le polluant concentré dans une membrane dans laquelle la fibre optique est revêtue ». Pour arriver à cette technique, plusieurs années de recherche ont été nécessaires…


Une réelle demande de l’entreprise

C’est en 2015 que débute ce projet, suite à une demande directe de Geolys, une entreprise experte en pollution de l’eau et du sol. « À l’époque, je travaillais comme chercheuse au laboratoire NCE de l’Université de Liège. Au départ, nous devions juste faire un état de l’art. Ensuite, quand j’ai été engagée à la HELMo, j’ai proposé à l’entreprise de déposer un First Haute École », raconte Sophie Pirard. De là naît le projet MOPI qui proposait alors d’utiliser une membrane innovante pouvant absorber les polluants. Après ce First Haute École, MOPI devient MOUV et est sélectionné dans le cadre de l’appel Win2Wal 2020.

Les chercheuses bénéficient donc encore d’une année pour faire aboutir cette recherche. Et elles peuvent compter sur SynHERA, qui les accompagne depuis le début du projet, et sur différents partenaires : Geolys, UMONS - Service d’Electromagnétisme et de Télécommunications, ULIEGE – NCE (Nanomatériaux, Catalyse & Electrochimie) – GEO3 (Hydrogéologie et Géologie de l'Environnement). « Nous sommes chimistes, mais nous travaillons aussi avec des experts en matériaux, en électronique, avec des géologues. Cette pluridisciplinarité, c’est aussi ce qui fait la richesse de MOUV », conclut l’enseignante-chercheuse.

 
 

Détecter en temps réel la pollution dans les eaux souterraines grâce à MOUV
SynHERA, Déborah TOUSSAINT 7 septembre 2021
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