Des visages derrière la recherche avec François Gillet

Qui sont les chercheuses et chercheurs de notre réseau ? Quels sont leurs expertises et leurs domaines de prédilection ? Comment sont-elles et ils devenu.e.s chercheur.e.s ? Ces questions, nous y répondons à travers notre toute nouvelle rubrique : "Des visages derrière la recherche". Et pour commencer cette chronique, c'est François Gillet, chercheur au C.É.R.I.S.È.S, Centre d'études et de recherches sur les interventions socio-éducatives de la HE2B, qui a accepté de répondre à nos questions. Découvrez son interview !

 

Pouvez-vous résumer votre parcours de recherche ? 

"J’ai commencé mon parcours professionnel comme musicien puisque je suis diplômé du Conservatoire royal de Liège. C’est au sein du Centre de Recherches Musicales de Wallonie, attaché au Conservatoire que j’ai fait mes premiers pas de chercheur. Il s’agissait de recherche artistique. Ensuite, je me suis orienté vers les sciences de l’éducation. Après l’obtention de mon master en sciences de l’éducation, j’ai d’abord travaillé comme éducateur spécialisé, puis comme formateur à la HE2B. Avec quelques collègues, nous avons remarqué qu’il nous manquait d’études solides et de données scientifiques par rapport à ce métier, à l’époque, peu connu et peu exploré. Nous avons donc créé une unité de recherche (C.É.R.I.S.È.S) autour de l’idée de l’intervention socio-éducative et ensuite du travail social en général". 

Quelle est la spécificité de la recherche que vous réalisez ?

"Je suis spécialisé dans la recherche-action qui consiste à intégrer l’ensemble des acteurs (par exemple : chercheur.e.s, formateur.ice.s,  professionnel.le.s de terrain, personnes bénéficiaires de services sociaux, décideurs…) dans toutes les étapes du projet de recherche. C’est un vrai défi que d’amener ces différents acteurs en synergie, à prendre part à une recherche depuis le montage du projet jusqu’à la diffusion des résultats. Mais c’est une composante fondamentale de la recherche-action, qui mobilise un travail éthique en profondeur".

Quels sont vos domaines d’expertises ?

"Dans le domaine de la recherche artistique, il s’agit de la recherche de nouveaux sons et de nouvelles formes de pédagogie musicale. Dans le domaine de l’éducation, tout ce qui concerne le métier d’éducateur spécialisé avec des expertises plus spécifiques sur la qualité du geste professionnel, l’interculturalité, l’éthique, la médiation communautaire, le travail social international, les métiers du social, la prévention de la violence, le développement social durable et le développement du pouvoir d’agir".  

Le projet de recherche dont vous êtes le plus fier ? 

"Il y en a beaucoup, mais si je devais en choisir un, ce serait un projet récent nommé « Interpro ». Il s’agit d’un projet Erasmus+ mené sur trois années avec la France, le Portugal, le Canada et la Bulgarie. Cette recherche consiste à analyser la façon dont différents corps de métiers (exemple : social, médical, juridique, éducatif…) parviennent à s’articuler dans les prises de décisions. A terme, l’objectif est de produire une mallette pédagogique à destination de ces professionnels". 

Comment se déroulent les interactions entre votre institution et SynHERA ? 

"Très honnêtement, je suis très heureux que SynHERA existe. Avant que SynHERA n’apparaisse, on avait l’impression d’être des personnes à part, la recherche en Haute École était alors encore peu connue. SynHERA nous a donné la légitimité dont nous avions besoin. De plus, il s’agit d’un organisme qui nous aide et apporte des réponses à nos questions".

Qu’est-ce qui vous donne du baume au cœur dans votre travail ? 

"J’aime beaucoup participer aux programmes internationaux et leurs réunions de partenariats sont toujours étonnantes. Il y a des échanges qui m’ouvrent et m’enrichissent l’esprit".

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