"La science ouverte, un outil révolutionnaire pour relever les futurs défis mondiaux"

Interview de Benjamin Vandeberg, juriste au sein de SynHERA
30 juin 2020 par
"La science ouverte, un outil révolutionnaire pour relever les futurs défis mondiaux"
SynHERA, Déborah TOUSSAINT

L’édition 2025 d’InnoGO a rassemblé un public nombreux autour des technologies innovantes au service de la santé. Chercheur·e·s, entreprises, partenaires institutionnels… tous étaient présents pour une après-midi placée sous le signe du dialogue et des opportunités.

L’objectif de cette édition ? Explorer les solutions qui transforment les pratiques médicales et renforcer les passerelles entre le monde académique et les acteurs du terrain.

Des interventions inspirantes et ancrées dans le réel

🔹 VR SPARX – Stéphane Grade

L’histoire de VR SPARX a montré comment une idée issue de la recherche appliquée peut devenir une solution concrète, utilisée pour former les équipes à la gestion de situations d’urgence. Une intervention percutante, illustrant parfaitement la valeur du transfert d’innovation.

🔹 BioWin & NCP Brussels – Thierry Ferain et Marie-Elisabeth Colin

Leur intervention a permis de clarifier les nombreuses possibilités de financement existantes. Une ressource précieuse pour les équipes souhaitant structurer ou accélérer leurs projets.

🔹 CHC Groupe Santé – Dr Philippe Olivier

Avec un discours clair, illustré d’exemples concrets, il a montré comment la donnée redéfinit la pratique médicale : meilleure coordination, décisions plus rapides, outils plus performants. Une intervention unanimement saluée pour sa profondeur et son pragmatisme.

La richesse du réseau SynHERA à l’honneur

Les chercheur·e·s du réseau ont également présenté leurs travaux à travers une série de pitchs. De nombreuses discussions se sont poursuivies autour des stands, preuve de l’intérêt et du dynamisme de la communauté.

Pour La HEPH - Condorcet :

John Rivière (ACCrocHE)

​Anthonin Demarbaix (PulseMirror3D)

​Jean Denis Vandamme (SynDigitalPro)

Pour l'ECAM : Edouard Auvinet (CERTIF VR)

Pour la HELMo :

​ Rachel Dobbelstein & Frederic Oprenyeszk (MIBREAST)

​ Régine Merlo & Nicolas Simar (IA4EBP)

Pour la HE Vinci :  Nicolas Audag (MANIV-DIBH)

Pour la HEPL :

​ Stéphane Grade (VR SPARX)

​Isabelle Klinkenberg & Nicole Nihant (ALAFERM)

Pour la HELHa : Stéphanie Eggermont et Charlotte Allard (EKIN)
Pour la HELMo et la HEPL : Sonia E.,Marie-Hélène Straeten, Florence Quesada Calvo & Reynders Célia (VR Diagnostix)

Une édition portée par l’échange et la collaboration

Cette édition l’a confirmé : lorsque les expertises se rencontrent, les idées circulent… et se transforment en projets concrets.

Merci à toutes et tous pour votre participation.

Merci enfin à Arnaud Stiepen pour sa modération et son énergie.

📸 Revivez l’événement en images : https://lnkd.in/eayzBhyv

✨ Nous vous donnons déjà rendez-vous pour la prochaine édition d’InnoGO !

Odoo • Image et Texte

La crise du coronavirus n’a épargné personne : impacts climatiques, économiques, sociaux… c’est toute notre société qui a été bouleversée. Et le monde scientifique n’a pas échappé à la règle. Une course folle est en train d’être menée par les chercheurs du monde entier pour cerner ce virus, connaître les moyens thérapeutiques adéquats et, évidemment, trouver un vaccin. Face à ces différents défis, il est primordial de diffuser l’information scientifique. C’est là que l’Open Access entre en jeu. Un outil informatique utile, mais pas sans risque, comme nous l’explique Benjamin Vandeberg, juriste au sein de SynHERA. 

Benjamin Vandeberg, pouvez-vous nous expliquer l’utilité que peut avoir l’Open Access durant une pandémie, comme celle du covid-19 ? 

Face à l’état d’urgence auquel chaque pays a été confronté avec cette pandémie, il était impératif que les scientifiques mondiaux puissent communiquer et échanger les rapports d’analyses afin de gagner du temps sur la propagation de la maladie et sauver un maximum de vies. En autorisant l’accès libre à l’information scientifique, l’opportunité est donnée aux chercheurs d’orienter, d’ajuster, d’affiner, voire de rediriger leurs travaux en fonction des essais de leurs pairs dispersés dans le monde. Comme on le dit « L’union fait la force » ... Il s’agit ici d’une force collective et internationale pour mieux connaître cette nouvelle maladie et la vaincre le plus rapidement possible. 

 

L’Open Access a également joué un rôle pédagogique durant cette crise… 

En effet, tout d’abord au niveau de la continuité de la formation des chercheurs. Ceux-ci ont eu accès gratuitement aux publications de données, alors que d’habitude ils doivent débourser des sommes importantes pour s’abonner à un grand nombre de revues scientifiques. Ensuite, avec l’Open Access, les citoyens ont eu l’occasion de se maintenir en permanence informés sur le covid-19. Ils ont ainsi pu mieux le comprendre et adopter le comportement recommandé par les experts de la santé publique. Dans ce contexte, c’est un formidable outil pédagogique pour la population.

Cependant, si l’Open Access a eu une réelle utilité durant cette crise, il n’en demeure pas moins que cet outil a aussi connu des limites.

 

Et quelles sont-elles ? 

Si la diffusion automatique sur le net des informations scientifiques accélère l’apprentissage des connaissances, elle devient aussi la porte ouverte aux publications trop hâtives de chercheurs. Des publications non contrôlées par leurs pairs et, par conséquent, au contenu erroné, sujet à des interprétations douteuses, voire à des erreurs dans la réorientation de la recherche.

De plus, en mettant gratuitement à disposition de tout internaute des données, par exemple, sur le profil des personnes contaminées, sur leur géolocalisation, il demeure un risque de porter atteinte au droit fondamental de la vie privée.

 

Concernant les éditeurs de revue, ont-ils tous rejoint l’initiative Open Access avec la même implication ?

Après s’être opposés à l’accès gratuit des recherches scientifiques, certains y ont finalement contribué de telle façon à répondre favorablement à l’effort de collaboration scientifique souhaité notamment par l’OMS.  Malheureusement, si beaucoup d'articles ont été rendus accessibles à un grand nombre de chercheurs, d’autres, par contre, au contenu peut-être jugé trop secret, sont restés propriétés d’éditeurs soucieux de les monnayer. Voici un bien triste constat où l’intérêt personnel a pris le dessus sur l’avantage collectif amené par l’Open Access.

 

Finalement, quelles sont les conclusions que nous pouvons tirer concernant l’impact de cette pandémie sur l’Open Access ? 

Nous pouvons dire que dans une crise sanitaire, comme celle du coronavirus, la « science ouverte » peut apporter une vraie réponse face aux différents défis auxquels les chercheurs sont confrontés. Cependant, il est fondamental que la diffusion et l’échange d’informations rendus possibles par l’Open Access le soient avec le souci permanent d’améliorer la qualité des connaissances, mais aussi avec celui de respecter les valeurs éthiques.

"La science ouverte, un outil révolutionnaire pour relever les futurs défis mondiaux"
SynHERA, Déborah TOUSSAINT 30 juin 2020
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