Nager dans de l’eau pure comme un lac de montagne, c’est possible grâce à Aquatic Science et Meurice R&D

Le ZOOM du mois
25 mars 2020 par
Nager dans de l’eau pure comme un lac de montagne, c’est possible grâce à Aquatic Science et Meurice R&D
SynHERA, Déborah TOUSSAINT

Le 11 mars 2025, la plénière du Parlement européen a adopté un rapport sur l’évaluation de la mise en œuvre d’Horizon Europe en vue de son évaluation intermédiaire et de ses recommandations pour le 10e programme-cadre de recherche.

Le rapport s'appuie sur une analyse du programme et sur les constats des rapports Letta, Draghi et Heitor, qui alertaient sur le déclassement technologique de l'Europe et l'insuffisance de valorisation de sa recherche.

Le rapport conclut que la Commission n'a pas assuré une gestion agile d'Horizon Europe. Il propose donc des pistes pour FP10, le futur programme-cadre, afin de corriger ces dysfonctionnements.

Le programme Horizon est structuré autour de quatre piliers, résumés dans le graphique ci-dessous :

Tableau 1: les piliers du programme Horizon, source: Horizon Europe[1]

 

Ces piliers ont chacun des caractéristiques propres

Le 1er pilier Excellence Scientifique finance des projets de recherche fondamentale à haut risque et potentiel ainsi que les talents scientifiques via des programmes comme les ERC (Conseil européen de la recherche) et les bourses Marie Skłodowska-Curie.

Le 2ème pilier Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne encourage le développement de partenariats à l’échelle européenne ainsi que la mise en commun des ressources et des connaissances sur le continent. Il soutient des projets d’envergure notamment à travers la création de « Joint Undertakings » — des mécanismes destinés à établir des partenariats public-privé (PPP).

Ce pilier est critiqué pour sa gestion trop complexe (approche top-down et multiplicité d’instruments), ce qui freine les petits acteurs. Il devrait privilégier les résultats plutôt que le contrôle des dépenses et mieux équilibrer recherche fondamentale et innovation marché, tout en réduisant l’éparpillement des projets.

Le 3ème pilier Europe Innovante a permis des progrès dans la valorisation de la recherche, notamment grâce à ses deux instruments :

  •  L’European Innovation Council (EIC) qui soutient l'innovation de rupture, en combinant subventions et investissements en capital-risque de la phase start-up jusqu’à la maturation industrielle et commerciale.
  •  L’European Institute of Innovation and Technology (EIT) qui renforce la coopération entre les acteurs d’un même secteur (enseignement supérieur, recherche, entreprises).

 Cependant, leur efficacité est limitée par une bureaucratie excessive, des règles complexes et des coûts dissuasifs, appelant à plus de simplicité et d’autonomie.

Le 4ème pilier transversal vise à réduire les inégalités régionales en innovation et R&D, permettant à l'Europe de mieux exploiter son potentiel scientifique. Son déploiement est freiné par l'hétérogénéité des politiques nationales. Le Parlement recommande d'imposer des obligations aux États membres et d'optimiser l'échelon de financement (européen, national ou régional). Une task force dédiée est proposée pour harmoniser les stratégies et accroître les budgets R&D de manière coordonnée.

Problèmes identifiés

Malgré les efforts de simplification, la bureaucratie continue d’étouffer Horizon Europe, avec 32% des acteurs constatant une aggravation vs Horizon 2020 et 50% aucune amélioration. Un projet sur deux y consacre plus de 10% de son budget en tâches administratives, et 10% dépensent jusqu’à 20% de leur budget – pendant que les délais de financement explosent les 8 mois réglementaires.

Cette lourdeur exclut les PME innovantes et fait fuir les talents, réduisant mécaniquement le taux de succès des projets. Le "lump sum", solution partielle, crée un paradoxe : simplification des coûts mais complexité accrue des audits ex post.

Le Parlement exige un rééquilibrage immédiat entre logistique et science, et un déploiement ciblé du financement forfaitaire après analyse rigoureuse.

Les consortiums imposés par Horizon Europe complexifient encore plus la gestion des projets, avec des coûts administratifs croissants proportionnellement au nombre de partenaires, décourageant PME et nouveaux entrants. Malgré ces obstacles, Horizon Europe a permis à 50% des PME participantes d'intégrer le programme pour la première fois, révélant un potentiel inexploité. La tendance inquiétante au repli des partenariats internationaux (2021-2027) souligne l'urgence d'alléger les contraintes pour revitaliser la collaboration transnationale.

Le Parlement identifie la nécessité d’une meilleure coordination des politiques scientifiques européennes, notamment en alignant les politiques d’investissement et la sélection des projets en fonction de leur potentiel d’impact et sur base des stratégies européennes.


Enfin, le rapport formule une série de recommandations pour la prochaine version du programme de recherche :

  • Prioriser la vulgarisation et la diffusion des résultats afin de renforcer la confiance dans les programmes de R&D et susciter l’adhésion du public aux financements de la recherche.
  • Mieux équilibrer recherche et innovation commercialisable, car l'approche actuelle ne soutient pas assez les idées réellement disruptives.
  • Définir des objectifs simplifiés pour les missions, ancrer l’approche "bottom-up" dans les besoins de terrain, et appliquer une gestion par portefeuille des projets favorisant l'interdisciplinarité (sciences humaines/exactes).
  • Last but not least, favoriser des consortiums plus petits et consacrer l'utilisation des fonds restants pour financer des projets R&D ciblés, afin de réduire les barrières à l'entrée des nouveaux acteurs.


[1] https://www.horizon-europe.gouv.fr/horizon-europe-c-est-quoi-24104

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Ce 22 mars, c’était la journée internationale de l’eau. A cette occasion, l’équipe de SynHERA est partie à la rencontre d’Aquatic Science, une société qui n’a pas peur d’innover ! Spécialisée dans le traitement des eaux récréatives, cette entreprise travaille en étroite collaboration avec le Centre de Recherche Meurice R&D. Ensemble, ils ont créé toute une gamme de produits inédits pour les piscines et les étangs. 

Qui a dit qui fallait obligatoirement utiliser des produits chimiques, comme du chlore, pour que l’eau de votre piscine soit saine et limpide ? Pas Aquatic Science en tous cas ! Installée dans le zoning des Hauts-Sarts à Herstal, cette entreprise est unique en son genre. Ici, la spécialité, c’est le traitement des eaux récréatives, soit les piscines, étangs… Et leur objectif est clair : grâce à leurs produits, ils souhaitent obtenir l’eau la plus pure possible, telle que l’eau « d’un lac de montagne ». Leur slogan est d’ailleurs : « La nature nous inspire et nous maîtrisons ces effets  ». Pour ce faire, cette société utilise des minéraux et des bactéries afin d’obtenir une eau zéro chimie, et respectueuse de l’environnement.

« Il y a dix ans, environ, nous avons eu cette envie de créer des produits pour réguler l’eau  », se rappelle Frédéric Luizi, fondateur d’Aquatic Science, directeur technique-scientifique et biologiste. C’est alors que commence la collaboration avec le Centre de Recherche Meurice R&D. « Un professeur qui y travaille avait l’expertise que nous recherchions  ». Ensemble, ils identifient et développent des bactéries pouvant être utilisées dans le traitement des eaux. C’est ainsi que sont nés « Bactogen » et « Clean Lac », deux produits « phares » de l’entreprise. « Bactogen » est un mélange concentré de bactéries, d’enzymes, de minéraux et d’oligo-éléments. Ce produit est utilisé pour améliorer la qualité biologique de l’eau ainsi que le cycle d’épuration des polluants organiques. « Clean-Lac » poursuit les mêmes objectifs, mais a été développé pour purifier les plus grands volumes d’eau.

« Meurice R&D, nous a apporté son savoir-faire en matière de croissance, de développement et de conservation des bactéries. Ensemble, nous avons construit une réelle collaboration et une relation de confiance  », poursuit Frédéric Luizi. Les avantages de travailler avec un Centre de Recherche associé à une Haute École ? « Ils sont familiers aux missions de courtes durées, qui doivent répondre à un besoin bien précis. Ils ont aussi une vraie flexibilité. Ensemble, nous échangeons beaucoup », poursuit-t-il.

En tout cas, une chose est sûre, cette collaboration n’est pas prête à s’arrêter. Preuve en est : depuis le début de l’année, Aquatic Science a déjà commandé deux nouvelles études auprès de Meurice R&D !

Aquatic Science : une vraie success-story…

Visiter l’infrastructure d’Aquatic Science, à Herstal, risque d’en étonner plus d’un. Créée en 2003, cette société emploie aujourd’hui 25 personnes.

C’est derrière la réception que sont stockées leurs différentes gammes. Celles pour le traitement des eaux, notamment, mais aussi les produits pour poissons d’étangs. On y trouve des aliments, mais aussi des solutions contre le stress de ces poissons… fabriqués à base d’aloe vera !

Ensuite, direction le second hangar. C’est ici qu’Aquatic Science fabrique ses produits avec les concentrés de bactéries élaborés par Meurice R&D.

Consciencieuse, afin de s’assurer de l’efficacité de leur production, cette entreprise n’hésite pas à mettre en place de vrais scénarios catastrophes. « Nous allons jusqu’à créer des algues, afin de voir comment réagissent nos produits dans plusieurs situations », nous indique Frédéric Luizi. Et pour ces essais, direction les aquariums, l’étang, et même la piscine de l’entreprise. De quoi s’assurer qu’en tous temps, l’eau restera belle et limpide, idéale pour y piquer une tête !

Nager dans de l’eau pure comme un lac de montagne, c’est possible grâce à Aquatic Science et Meurice R&D
SynHERA, Déborah TOUSSAINT 25 mars 2020
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