Zoom RADCAPMOS : rendre la radioprotection plus accessible grâce à l’électronique low-cost

2 juin 2025 par
Zoom RADCAPMOS : rendre la radioprotection plus accessible grâce à l’électronique low-cost
SynHERA, Maiky BON

L’édition 2025 d’InnoGO a rassemblé un public nombreux autour des technologies innovantes au service de la santé. Chercheur·e·s, entreprises, partenaires institutionnels… tous étaient présents pour une après-midi placée sous le signe du dialogue et des opportunités.

L’objectif de cette édition ? Explorer les solutions qui transforment les pratiques médicales et renforcer les passerelles entre le monde académique et les acteurs du terrain.

Des interventions inspirantes et ancrées dans le réel

🔹 VR SPARX – Stéphane Grade

L’histoire de VR SPARX a montré comment une idée issue de la recherche appliquée peut devenir une solution concrète, utilisée pour former les équipes à la gestion de situations d’urgence. Une intervention percutante, illustrant parfaitement la valeur du transfert d’innovation.

🔹 BioWin & NCP Brussels – Thierry Ferain et Marie-Elisabeth Colin

Leur intervention a permis de clarifier les nombreuses possibilités de financement existantes. Une ressource précieuse pour les équipes souhaitant structurer ou accélérer leurs projets.

🔹 CHC Groupe Santé – Dr Philippe Olivier

Avec un discours clair, illustré d’exemples concrets, il a montré comment la donnée redéfinit la pratique médicale : meilleure coordination, décisions plus rapides, outils plus performants. Une intervention unanimement saluée pour sa profondeur et son pragmatisme.

La richesse du réseau SynHERA à l’honneur

Les chercheur·e·s du réseau ont également présenté leurs travaux à travers une série de pitchs. De nombreuses discussions se sont poursuivies autour des stands, preuve de l’intérêt et du dynamisme de la communauté.

Pour La HEPH - Condorcet :

John Rivière (ACCrocHE)

​Anthonin Demarbaix (PulseMirror3D)

​Jean Denis Vandamme (SynDigitalPro)

Pour l'ECAM : Edouard Auvinet (CERTIF VR)

Pour la HELMo :

​ Rachel Dobbelstein & Frederic Oprenyeszk (MIBREAST)

​ Régine Merlo & Nicolas Simar (IA4EBP)

Pour la HE Vinci :  Nicolas Audag (MANIV-DIBH)

Pour la HEPL :

​ Stéphane Grade (VR SPARX)

​Isabelle Klinkenberg & Nicole Nihant (ALAFERM)

Pour la HELHa : Stéphanie Eggermont et Charlotte Allard (EKIN)
Pour la HELMo et la HEPL : Sonia E.,Marie-Hélène Straeten, Florence Quesada Calvo & Reynders Célia (VR Diagnostix)

Une édition portée par l’échange et la collaboration

Cette édition l’a confirmé : lorsque les expertises se rencontrent, les idées circulent… et se transforment en projets concrets.

Merci à toutes et tous pour votre participation.

Merci enfin à Arnaud Stiepen pour sa modération et son énergie.

📸 Revivez l’événement en images : https://lnkd.in/eayzBhyv

✨ Nous vous donnons déjà rendez-vous pour la prochaine édition d’InnoGO !


RADCAPMOS, c’est la démonstration que la recherche appliquée peut transformer des composants ordinaires en outils de haute valeur pour la sécurité, la santé et l’enseignement. En alliant ingénierie, pédagogie et innovation responsable, Michaël Brogniaux et Cyril Fanchon ouvrent une voie prometteuse vers une radioprotection plus économique, plus efficace, et surtout plus accessible.

Comment tirer parti de composants électroniques du quotidien pour améliorer la sécurité des travailleurs exposés aux rayonnements ionisants ? C’est la question à laquelle ces deux ingénieurs à la Haute École en Hainaut (HEH), tentent de répondre à travers le projet RADCAPMOS.

Un projet au croisement de la recherche appliquée et de la radioprotection

RADCAPMOS est né d’une idée simple, mais ambitieuse : exploiter les propriétés des transistors MOSFET, largement utilisés dans les appareils électroniques du quotidien, pour les transformer en capteurs capables de détecter les rayonnements ionisants (rayons X et gamma).

Ce projet s’inscrit dans la continuité des travaux de Michaël Brogniaux, qui avait précédemment collaboré sur le projet Plasmagen. Pour Cyril Fanchon, initiateur de RADCAPMOS et ancien professionnel de la radioprotection à l’Université libre de Bruxelles, ce projet représente l’aboutissement d’un intérêt de longue date pour la détection des radiations et la sécurité des personnes exposées.

Caractériser l’invisible grâce à un banc de tests sur mesure

La technologie de détection envisagée n’est pas entièrement nouvelle : certains capteurs MOSFET, comme le RADFET, existent déjà sur le marché. Cependant, leur coût élevé limite leur accessibilité. RADCAPMOS vise à contourner cette barrière en étudiant des transistors standards, bien moins coûteux, pour évaluer leur potentiel en tant que dosimètres.

Pour cela, l’équipe a conçu un banc de tests complet, combinant des cartes électroniques personnalisées et un logiciel de pilotage développé en Python. Cet outil permet de mesurer de manière automatisée les variations de tension de seuil (ΔVth) de dizaines de modèles de transistors, avant et après exposition à un rayonnement. Les critères analysés : sensibilité, influence de la température, linéarité, effet de fading (perte d'information dans le temps)…

Le dispositif a déjà été testé dans des conditions réelles d’irradiation, notamment à l’hôpital CHU Helora à Jolimont, sur un appareil de radiothérapie.

Un projet à forts impacts sociétaux et pédagogiques

Les bénéfices attendus sont multiples. Sur le plan de la radioprotection, la possibilité de produire des capteurs low-cost permettrait de multiplier les points de mesure, améliorant ainsi la surveillance des doses reçues par les professionnels exposés (industrie, hôpitaux…).

D’un point de vue économique, RADCAPMOS vise à initier des collaborations avec des acteurs wallons de la dosimétrie, pour favoriser l’innovation locale dans ce secteur sensible.

L’impact académique est également fort. Grâce aux données et outils développés, de nouvelles formations sur la dosimétrie, la métrologie ou la radioprotection pourront voir le jour à la HEH, au profit des filières en électronique, biotechnologie et sciences du vivant. Des stages et travaux de fin d’études sont déjà proposés dans le cadre du projet.

Le soutien de SynHERA : un levier indispensable

Comme beaucoup de projets portés par les Hautes Écoles, RADCAPMOS a pu voir le jour avec le soutien de SynHERA, tant sur le plan administratif que scientifique. De l’accompagnement au montage du projet, des conseils juridiques pour la gestion de la propriété intellectuelle, un appui pour trouver les aides financières et une mise en réseau avec d’autres chercheurs et institutions : l’aide a été déterminante.






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SynHERA, Maiky BON 2 juin 2025
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