1. Pouvez-vous résumer votre parcours ?
Ingénieure industrielle en biochimie de la HELHa, j’ai d’abord réalisé quatre ans et demi de recherche brassicole au sein du CeREF Technique. Mon projet de recherche avait pour but d’étudier les interactions entre différents extraits végétaux et de la bière. Cela afin de proposer des bières aromatisées naturellement avec ces extraits végétaux. Ce projet a abouti au développement d’une expertise dans le domaine des extraits végétaux, qui nous a conduit presque 15 ans plus tard vers le domaine cosmétique. En effet, à l’heure actuelle, je jongle entre mes activités d’enseignante, de coordinatrice pédagogique du master en sciences de l’ingénieur industriel en biotechnologie et la recherche.
3. Quels sont vos domaines d’expertise ?
Depuis maintenant presque 5 ans, nous avons développé une expertise dans le secteur cosmétique. Nous nous employons à développer et à proposer de nouvelles matières premières innovantes et répondant aux défis du secteur. A savoir : des produits durables, locaux, sans impact sur la santé et l’environnement, …
J'ai eu la chance de réaliser des formations à l'ISIPCA et à la VUB pour me spécialiser dans ce domaine.
3. Avez-vous un projet de recherche dont vous êtes particulièrement fière ?
Je suis surtout fière d’avoir pu concrétiser un bon nombre d’idées de recherche souvent nées de discussions animées avec l’équipe. Il est difficile de choisir un projet particulier car ils m’ont tous marquée d’une manière ou d’une autre mais si je devais vraiment n’en choisir qu’un, je choisirais le dernier en date, COSVI, qui a pour objectif de valoriser les lies de vin. COSVI est dans son temps, en voulant valoriser un déchet mais il est également conduit par une équipe tant de recherche, qu’industrielle, particulièrement dynamique et inspirante.
4. Quelle est votre vision de la recherche appliquée ?
C’est sans doute la définition de beaucoup de personne, mais la recherche appliquée, c’est répondre aux défis du terrain de demain. C’est toujours être au courant des tendances de recherche et du marché et s’adapter pour aider les entreprises à grandir et innover.
6. Quel est l’impact que vous désirez avoir sur la société à travers vos recherches ?
J’aimerais qu’un jour, un de nos produits puisse être utilisé de manière massive par une entreprise et que nous puissions en faire la vitrine de notre savoir-faire. J’aimerais que nous puissions contribuer ainsi à mettre sur le marché des produits plus locaux et plus propres pour le secteur cosmétique. J’aimerais que nous puissions participer à l’essor de cette science en Région Wallonne en nous positionnant en appuis de nos collaborateurs français.
6. En tant que partenaire du réseau SynHERA, dans quelle mesure la collaboration avec notre structure vous a été ou peut vous être fructueuse ?
Depuis mes années de recherche jusqu’à aujourd’hui, j’ai toujours collaboré avec Synhera, voir plus ces dernières années. J’aime pouvoir y trouver une série d’interlocuteurs de qualité qui viennent challenger nos idées, nous aider sur les questions juridiques, nous aider à faire sortir nos idées des tiroirs, … Je pense que Synhera est la pierre angulaire de notre travail de recherche. Synhera vient en soutien avec des compétences ou un regard que nous ne pouvons pas avoir en tant que personne de terrain.
Un visage derrière la recherche : Myriam Denis