« La veille est primordiale pour une entreprise comme SynHERA ! »

12 October 2020 by
« La veille est primordiale pour une entreprise comme SynHERA ! »
SynHERA, Déborah TOUSSAINT

Le 11 mars 2025, la plénière du Parlement européen a adopté un rapport sur l’évaluation de la mise en œuvre d’Horizon Europe en vue de son évaluation intermédiaire et de ses recommandations pour le 10e programme-cadre de recherche.

Le rapport s'appuie sur une analyse du programme et sur les constats des rapports Letta, Draghi et Heitor, qui alertaient sur le déclassement technologique de l'Europe et l'insuffisance de valorisation de sa recherche.

Le rapport conclut que la Commission n'a pas assuré une gestion agile d'Horizon Europe. Il propose donc des pistes pour FP10, le futur programme-cadre, afin de corriger ces dysfonctionnements.

Le programme Horizon est structuré autour de quatre piliers, résumés dans le graphique ci-dessous :

Tableau 1: les piliers du programme Horizon, source: Horizon Europe[1]

 

Ces piliers ont chacun des caractéristiques propres

Le 1er pilier Excellence Scientifique finance des projets de recherche fondamentale à haut risque et potentiel ainsi que les talents scientifiques via des programmes comme les ERC (Conseil européen de la recherche) et les bourses Marie Skłodowska-Curie.

Le 2ème pilier Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne encourage le développement de partenariats à l’échelle européenne ainsi que la mise en commun des ressources et des connaissances sur le continent. Il soutient des projets d’envergure notamment à travers la création de « Joint Undertakings » — des mécanismes destinés à établir des partenariats public-privé (PPP).

Ce pilier est critiqué pour sa gestion trop complexe (approche top-down et multiplicité d’instruments), ce qui freine les petits acteurs. Il devrait privilégier les résultats plutôt que le contrôle des dépenses et mieux équilibrer recherche fondamentale et innovation marché, tout en réduisant l’éparpillement des projets.

Le 3ème pilier Europe Innovante a permis des progrès dans la valorisation de la recherche, notamment grâce à ses deux instruments :

  •  L’European Innovation Council (EIC) qui soutient l'innovation de rupture, en combinant subventions et investissements en capital-risque de la phase start-up jusqu’à la maturation industrielle et commerciale.
  •  L’European Institute of Innovation and Technology (EIT) qui renforce la coopération entre les acteurs d’un même secteur (enseignement supérieur, recherche, entreprises).

 Cependant, leur efficacité est limitée par une bureaucratie excessive, des règles complexes et des coûts dissuasifs, appelant à plus de simplicité et d’autonomie.

Le 4ème pilier transversal vise à réduire les inégalités régionales en innovation et R&D, permettant à l'Europe de mieux exploiter son potentiel scientifique. Son déploiement est freiné par l'hétérogénéité des politiques nationales. Le Parlement recommande d'imposer des obligations aux États membres et d'optimiser l'échelon de financement (européen, national ou régional). Une task force dédiée est proposée pour harmoniser les stratégies et accroître les budgets R&D de manière coordonnée.

Problèmes identifiés

Malgré les efforts de simplification, la bureaucratie continue d’étouffer Horizon Europe, avec 32% des acteurs constatant une aggravation vs Horizon 2020 et 50% aucune amélioration. Un projet sur deux y consacre plus de 10% de son budget en tâches administratives, et 10% dépensent jusqu’à 20% de leur budget – pendant que les délais de financement explosent les 8 mois réglementaires.

Cette lourdeur exclut les PME innovantes et fait fuir les talents, réduisant mécaniquement le taux de succès des projets. Le "lump sum", solution partielle, crée un paradoxe : simplification des coûts mais complexité accrue des audits ex post.

Le Parlement exige un rééquilibrage immédiat entre logistique et science, et un déploiement ciblé du financement forfaitaire après analyse rigoureuse.

Les consortiums imposés par Horizon Europe complexifient encore plus la gestion des projets, avec des coûts administratifs croissants proportionnellement au nombre de partenaires, décourageant PME et nouveaux entrants. Malgré ces obstacles, Horizon Europe a permis à 50% des PME participantes d'intégrer le programme pour la première fois, révélant un potentiel inexploité. La tendance inquiétante au repli des partenariats internationaux (2021-2027) souligne l'urgence d'alléger les contraintes pour revitaliser la collaboration transnationale.

Le Parlement identifie la nécessité d’une meilleure coordination des politiques scientifiques européennes, notamment en alignant les politiques d’investissement et la sélection des projets en fonction de leur potentiel d’impact et sur base des stratégies européennes.


Enfin, le rapport formule une série de recommandations pour la prochaine version du programme de recherche :

  • Prioriser la vulgarisation et la diffusion des résultats afin de renforcer la confiance dans les programmes de R&D et susciter l’adhésion du public aux financements de la recherche.
  • Mieux équilibrer recherche et innovation commercialisable, car l'approche actuelle ne soutient pas assez les idées réellement disruptives.
  • Définir des objectifs simplifiés pour les missions, ancrer l’approche "bottom-up" dans les besoins de terrain, et appliquer une gestion par portefeuille des projets favorisant l'interdisciplinarité (sciences humaines/exactes).
  • Last but not least, favoriser des consortiums plus petits et consacrer l'utilisation des fonds restants pour financer des projets R&D ciblés, afin de réduire les barrières à l'entrée des nouveaux acteurs.


[1] https://www.horizon-europe.gouv.fr/horizon-europe-c-est-quoi-24104

Odoo • Image et Texte

Durant 6 mois, Laure-Patricia Balep s’est plongée dans la vie de SynHERA. A 25 ans, cette jeune femme est étudiante en veille stratégique à Lille. Et pour effectuer son stage, c’est vers SynHERA qu’elle s’est tournée. Au sein de notre structure, Laure-Patricia a eu pour mission de paramétrer Sindup, une plateforme de veille stratégique. Si aujourd’hui, cette étudiante est repartie dans le nord de la France, elle a accepté une « interview virtuelle » afin de nous en dire plus sur son expérience chez SynHERA. 

Bonjour Laure-Patricia. Tout d’abord, peux-tu nous dire pourquoi tu as choisi SynHERA comme lieu de stage ? 

Je souhaitais effectuer un stage à l’étranger. Mon professeur avait des contacts chez SynHERA. Comme je suis Française, je ne connaissais pas cette entreprise, mais le système de recherche en Belgique m’intriguait et j’aimais beaucoup la mission qu’on me proposait.

Justement, quelle était cette mission ?

Paramétrer la plateforme Sindup pour les besoins de SynHERA. Il s’agit d’une plateforme de veille stratégique. Sindup propose de rédiger des filtres très fins et de gérer les différentes sources d’information. De cette manière, on reçoit réellement toute l’actualité qui correspond à notre besoin. Pour ce faire, j’ai défini les sujets pertinents avec les différents conseillers de SynHERA. A partir de là, j’ai réalisé des axes de veille, des thèmes, qui correspondent généralement à leurs domaines d’expertise. 

Quelle est l’utilité d’une telle plateforme dans une entreprise comme SynHERA ? 

La veille est primordiale : elle permet de se tenir informé de ce qui se passe dans l’environnement d’une entreprise afin d’anticiper les événements et de prendre ainsi les bonnes décisions. Avec Sindup, on peut collecter les informations pertinentes, les stocker et les organiser. Cette plateforme propose ensuite d’envoyer ces actualités sous forme d’alertes, de rapports, de tableaux de bord ou encore de newsletters. Cela va, par exemple, être le cas pour les appels à projets. Grâce à Sindup, les conseillers de SynHERA sont directement mis au courant des dernières sources de financement publiées et peuvent les transmettre à leurs contacts.  

Que t’a apporté ce stage chez SynHERA, humainement et professionnellement ? 

Humainement, j’ai appris à travailler au sein d’une équipe. Professionnellement, c’est la première fois que je réalisais de la veille sur des sujets aussi variés. En cours, on se concentre souvent sur un seul domaine. 

Ton stage s’est déroulé dans des circonstances particulières, cela n’a pas été trop difficile ? 

Il est vrai que mon stage a commencé en plein confinement, mi-avril. J’ai donc dû l’effectuer, en partie, en télétravail. Le fait d’être à distance, pouvait rendre les relations plus difficiles, par exemple, pour poser une question, je ne pouvais pas le faire directement. Mais j’ai eu la chance d’être très bien accueillie et encadrée. Puis, j’ai aussi pu travailler dans vos locaux, ce qui m’a notamment permis de découvrir la Belgique, et votre système de recherche ! 

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SynHERA, Déborah TOUSSAINT 12 October 2020
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